Yémen : deux fils de l’ex-président Saleh seront jugés à Paris pour blanchiment de 16 millions d’euros

Yémen : deux fils de l’ex-président Saleh seront jugés à Paris pour blanchiment de 16 millions d’euros

C’est l’un des pays les plus pauvres du monde, en proie à une sanglante guerre civile. Aux confins de la péninsule Arabique, le Yémen s’enfonce dans la misère et la violence. Mais avant de connaître la guerre, le pays a subi la prédation. L’ancien président Ali Abdullah Saleh, renversé en 2012 et assassiné en 2017 après avoir dirigé le pays pendant 33 ans (la république arabe du Yémen de 1978 à 1990 puis le Yémen unifié de 1990 à 2012) est accusé d’avoir pillé les ressources de son pays et d’en avoir fait bénéficier ses proches.

Selon nos informations, deux de ses fils — et notamment l’aîné de la fratrie, Ahmed Saleh —, seront jugés en septembre 2026 à Paris pour « blanchiment de détournement de fonds publics et de corruption en bande organisée ». Ils sont soupçonnés d’avoir acquis de luxueux biens immobiliers dans la capitale grâce à cet argent détourné. Piloté par le parquet national financier (PNF), ce dossier est une nouvelle déclinaison de ce que l’on nomme les « biens mal acquis ». Les mis en cause contestent les charges.