« Une main de fer » : la droite colombienne se choisit une candidate pro Trump et anti Maduro pour la Présidentielle

« Une main de fer » : la droite colombienne se choisit une candidate pro Trump et anti Maduro pour la Présidentielle

Le principal parti d’opposition de droite en Colombie a désigné lundi comme candidate à l’élection présidentielle de 2026 la sénatrice Paloma Valencia, qui soutient Donald Trump et ses pressions sur le président vénézuélien Nicolás Maduro. Paloma Valencia représentera le parti du Centre démocratique, dirigé par l’influent ex-président Álvaro Uribe, pour cette course à la présidence dans le contexte du déploiement militaire américain dans les Caraïbes et notamment près du Venezuela pour lutter, selon Washington, contre le narcotrafic.

Lorsque le président américain Donald Trump a lancé ces opérations, l’avocate et philosophe de 47 ans a déclaré sur les réseaux sociaux que « la chute de Maduro » devait être la « première étape vers la libération de l’Amérique latine ». Paloma Valencia est favorable à la lutte frontale contre les groupes armés. Lundi, dans un discours prononcé devant ses partisans à Bogota, elle a prôné la « main de fer » contre la criminalité et le narcotrafic dans le pays, premier producteur mondial de cocaïne.

Paloma Valencia a récemment déclaré que si elle était élue présidente de Colombie, elle travaillerait avec les leaders de l’opposition vénézuélienne Edmundo Gonzalez et María Corina Machado, qui a dédié son prix Nobel de la paix à Donald Trump en même temps qu’au peuple vénézuélien. Nicolás Maduro accuse Washington de vouloir le renverser pour s’emparer du pétrole présent dans son pays.

Un mouvement proche de Rubio

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio est proche des dirigeants du Centre démocratique, qui ont applaudi les récentes sanctions économiques américaines contre le président colombien de gauche Gustavo Petro, au motif qu’il déploierait trop peu d’efforts pour freiner le narcotrafic.

Paloma Valencia est la petite-fille de l’ancien président conservateur Guillermo León Valencia (1962-1966) et se décrit comme « la plus loyale » des « soldats » d’Álvaro Uribe (2002-2010).

La campagne a déjà été marquée par l’assassinat du sénateur de 39 ans Miguel Uribe, l’un des aspirants à l’investiture du Centre démocratique (sans lien de parenté avec Álvaro Uribe), mort en août.

Le premier tour du scrutin est prévu le 31 mai. La gauche a désigné comme candidat le sénateur Ivan Cepeda, vieil opposant d’Álvaro Uribe et qui part, pour l’heure, favori dans les sondages. Le président actuel, Gustavo Petro, ne peut quant à lui pas se représenter en raison de l’interdiction faite, en Colombie, à tout Président d’enchaîner deux mandats.