« Retour à la tradition » : la police de caractères « Calibri » interdite dans les documents officiels américains
Une inattendue guerre de polices d’écriture se déroule aux États-Unis : le ministre américain des Affaires étrangères, Marco Rubio, a demandé à son administration de renoncer à la police de caractères Calibri dans les documents officiels pour revenir à la police Times New Roman, selon les médias américains.
Dans une note interne adressée au personnel de son ministère et intitulée « Retour à la tradition : police Times New Roman taille 14 requise pour tous les documents du ministère », Marco Rubio a tiré un trait sur la politique de son prédécesseur démocrate en matière de typographie, a rapporté mercredi 10 décembre le journal Washington Post.
L’administration précédente avait choisi d’utiliser la police de caractères Calibri, jugée plus accessible que Times New Roman grâce à ses lettres aux angles plus arrondis et sans empattements, avec un espacement plus large entre les caractères permettant ainsi une meilleure lisibilité pour les personnes dyslexiques ou malvoyantes.
La police Times New Roman est « plus formelle et professionnelle », a estimé le secrétaire d’État, jugeant que le recours à Calibri au nom de la diversité était une mesure « inutile ».
Calibri pour plus de diversité et d’inclusion
En janvier 2023, le ministère des Affaires étrangères, alors dirigé par Antony Blinken, avait annoncé qu’il cessait d’utiliser la police de caractères Times New Roman, lui préférant Calibri. Cette décision émanait d’une demande du bureau en charge de la diversité et de l’inclusion (DEI) au sein du ministère. « L’ère de la DEI est révolue », avait prévenu Marco Rubio le mois dernier sur son compte X.
« C’était une politique destructrice imposée à cette administration, imposée à ce pays par l’administration précédente. Nous récompensons désormais l’excellence ce qui est bénéfique pour nos travailleurs et notre pays », avait-il ajouté.
Le président ultraconservateur Donald Trump a lancé une offensive contre les politiques DEI de diversité. Dès son premier jour de retour à la Maison Blanche en janvier, le républicain a signé un décret exécutif déclarant « illégaux » les programmes et politiques DEI au sein de l’État fédéral.

