Procès Lafarge : l’ancien directeur de la sûreté du cimentier n’épargne pas ses anciens collègues
C’est la première fois que Jean-Claude Veillard pénètre, ce mardi, dans la salle du procès Lafarge pour financement du terrorisme. « Nous aurions préféré vous avoir avec nous depuis le début de cette audience », n’élude pas Aurélie Valente, une des deux représentantes du parquet national antiterroriste (PNAT). Et pour cause, le ministère public avait requis le renvoi de l’ancien directeur de la sûreté du cimentier devant le tribunal afin de comparaître aux côtés des anciens cadres du groupe, soupçonnés d’avoir participé au versement de quelque 5 millions d’euros à des organisations terroristes en 2013 et 2014 afin de faire tourner son usine du nord de la Syrie.
« Par opportunité », le PNAT n’a pas fait appel du non-lieu dont a bénéficié cet ancien militaire et s’est résolu à le citer comme simple témoin. Une position infiniment plus confortable depuis laquelle il n’a pas franchement facilité la défense des prévenus, déjà fragilisée la semaine dernière par les doutes quant à un éventuel soutien diplomatique à leur action.

