La Thaïlande libère 18 soldats cambodgiens détenus depuis juillet, quelques jours après la conclusion d’une nouvelle trêve

La Thaïlande libère 18 soldats cambodgiens détenus depuis juillet, quelques jours après la conclusion d’une nouvelle trêve

La Thaïlande a libéré 18 soldats de l’armée cambodgienne capturés en juillet, quelques jours après la conclusion d’une nouvelle trêve dans le conflit frontalier meurtrier entre les deux pays, ont annoncé mercredi les deux gouvernements. Interrogé par l’AFP sur la question de savoir si ces militaires avaient bien été relâchés et étaient rentrés au Cambodge, le ministre cambodgien de l’Information Neth Pheaktra a répondu : « Je peux le confirmer ».

La diplomatie thaïlandaise a elle aussi confirmé, évoquant dans un communiqué une « démonstration de bonne volonté et d’instauration de confiance ». Les deux pays ont annoncé samedi un cessez-le-feu immédiat dans leur conflit frontalier, qui a fait ces dernières semaines au moins 47 morts et provoqué le déplacement de près d’un million de personnes de part et d’autre.

Ils se sont notamment engagés dans une déclaration commune à geler leurs positions militaires et à coopérer dans les opérations de déminage des régions frontalières et la lutte contre la cybercriminalité. Signé par leurs ministres de la Défense, le texte évoquait la libération par la Thaïlande de 18 soldats cambodgiens après 72 heures de cessez-le-feu effectif.

Conflit sur le tracé des frontières

La pause dans les combats avait menacé de voler en éclats en début de semaine, après que Bangkok a accusé Phnom Penh d’avoir violé la trêve avec le survol du territoire thaïlandais par plus de 250 drones. Le Cambodge avait tenu à minimiser la portée de cet incident, qualifié de « petit problème » par son ministère des Affaires étrangères. Le ministère de la Défense cambodgien avait ensuite nié tout survol.

Les deux royaumes asiatiques s’opposent de longue date sur le tracé de leur frontière de 800 kilomètres, décidé pendant la période coloniale française, et s’accusent mutuellement d’avoir déclenché la dernière escalade meurtrière.