La Première ministre japonaise emménage dans une résidence réputée « hantée » par des fantômes du siècle dernier

La Première ministre japonaise emménage dans une résidence réputée « hantée » par des fantômes du siècle dernier

La Première femme à diriger le Japon ne manque pas de courage. Sanae Takaichi, 64 ans, a emménagé cette semaine dans la résidence officielle attenante à son bureau, en plein centre de Tokyo, plus de deux mois après son entrée en fonction. Dans cette demeure faite de pierre et de briques sont réputés roder des fantômes du siècle dernier.

Inauguré en 1929, ce lieu s’inspire de l’architecture de l’ancien Imperial Hotel de Tokyo conçu par l’américain Frank Lloyd Wright. Il est chargé d’histoire : le site a été le théâtre de deux tentatives de coup d’État dans les années 1930, au cours desquelles plusieurs hauts responsables, dont un Premier ministre, ont été assassinés par de jeunes officiers. Depuis, les fantômes de ceux qui furent impliqués ont été aperçus rôdant dans les couloirs, rappellent les médias japonais.

Deux ex Premiers ministres ont refusé de s’y installer

Pour autant, le prédécesseur de Sanae Takaichi, Shigeru Ishiba, a également vécu dans la résidence, rénovée en 2005, et déclaré qu’il n’avait nullement peur des fantômes. Avant lui, le Premier ministre Fumio Kishida avait affirmé n’avoir vu aucun spectre et qu’il y dormait sur ses deux oreilles.

En revanche, les ex-Premiers ministres Shinzo Abe -ancien mentor de Mme Takaichi- et Yoshihide Suga ont tous deux préféré vivre en dehors de cette demeure… où les éventuels spectres ont dû attendre neuf ans, en 2021, pour retrouver de la compagnie.

Jusqu’ici, Sanae Takaichi séjournait dans un logement réservé aux membres du Parlement, mais elle avait essuyé des critiques pour avoir mis 35 minutes à rejoindre son bureau après un fort séisme début décembre.

Dès son arrivée au pouvoir, la sexagénaire avait affirmé vouloir « travailler, travailler et travailler », déclarant qu’elle était trop occupée pour dormir plus de deux à quatre heures par nuit. Si la légende dit vrai, elle aura de la compagnie lors de ses longues nuits à plancher sur les dossiers japonais.