Guerre en Ukraine : avant la rencontre Zelensky-Trump, la Russie martèle que les Européens sont « les principaux obstacles à la paix »

Guerre en Ukraine : avant la rencontre Zelensky-Trump, la Russie martèle que les Européens sont « les principaux obstacles à la paix »

Quelques heures avant le début d’une rencontre au sommet en Floride entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et le président américain Donald Trump ce dimanche 28 décembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a martelé la position de Moscou sur l’Ukraine dans un entretien accordé à l’agence Tass.

« Après l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle administration aux États-Unis, l’Europe et l’Union européenne sont apparues comme les principaux obstacles à la paix », lance chef de la diplomatie russe, affirmant que les puissances du Vieux continent « ne cachent pas leurs intentions de se battre contre la Russie sur le champ de bataille ».

Moscou « apprécie les efforts de Trump »

Interrogé sur les négociations en cours entre Kiev, Washington et Moscou, Sergueï Lavrov indique que la Russie « apprécie les efforts » de Donald Trump, qui chorégraphie les pourparlers depuis plusieurs semaines.

Mais le ministre affirme que Kiev et Bruxelles « ne sont pas prêts à s’engager dans des discussions constructives » et maintient que sur la ligne de front, « l’armée russe a l’initiative ».

Le chef de la diplomatie de Vladimir Poutine assure par ailleurs que la Russie n’a pas l’intention d’attaquer l’Europe. « Il n’y a aucune raison de craindre que la Russie attaque qui que ce soit », dit-il, malgré l’invasion de l’Ukraine en 2022.

« Si quelqu’un envisageait d’attaquer la Russie, il s’exposerait à un coup dévastateur », ajoute le diplomate.

Évoquant Emmanuel Macron, Sergueï Lavrov estime qu’il est « difficile de dire » si le président de la République et ses homologues européens ont « atteint le point de non-retour » concernant l’attitude à avoir avec la Russie. Signe d’une possible détente : le locataire de l’Élysée s’est dit prêt à discuter avec Vladimir Poutine dans les prochaines semaines.

« Nous constatons que jusqu’à présent, les partisans européens de la guerre ont investi leur capital politique dans l’objectif d’infliger une défaite stratégique à la Russie, et qu’ils sont prêts à aller jusqu’au bout », juge toutefois Sergueï Lavrov.

La question des territoires au centre de la rencontre en Floride

À voir si ses propos pèseront sur la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, à partir de 19 heures (heure de Paris).

Le chef d’État ukrainien, qui arrive avec ses dernières propositions sur la difficile question des territoires, n’aura « rien tant que je ne donne pas mon accord », avait déclaré le président américain au site Internet Politico vendredi, plantant le décor.

Donald Trump s’était néanmoins montré confiant. « Je pense que ça se passera bien avec lui. Je pense que ça se passera bien avec (le président russe Vladimir) Poutine », avec lequel il prévoit de s’entretenir « bientôt. »

Son homologue ukrainien a lui espéré, samedi lors d’une escale au Canada, que la rencontre soit « très constructive », et s’est entretenu au préalable avec ses alliés européens.