Drones, plateformes maritimes, débris... Ce que l’on sait des frappes américaines au Nigeria
Les détails de l’opération américaine au Nigeria de jeudi commencent à filtrer. Au lendemain des frappes contre des groupes djihadistes au nord-ouest du pays, le ministre nigérian de l’information Mohammed Idris a annoncé que ces frappes avaient été menées par des missiles guidés, tirés depuis des drones qui évoluaient à moyenne altitude.
« Au total, 16 munitions de précision guidées par GPS ont été déployées à l’aide de plateformes aériennes sans pilote MQ-9 Reaper, neutralisant avec succès des éléments de l’EI (Etat islamique) qui tentaient de pénétrer au Nigeria depuis le corridor sahélien », a indiqué le ministre dans un communiqué.
L’attaque est intervenue après « un vaste recueil de renseignements, une planification opérationnelle et une reconnaissance », avec la participation du Nigeria, a-t-il affirmé.
Le président américain Donald Trump a été le premier à annoncer les frappes, suscitant l’inquiétude de nombreux Nigérians quant à une possible atteinte à la souveraineté du pays.
« L’approbation explicite » du président Tinubu
Selon le ministre Idris, l’attaque a été menée avec la « pleine participation des Forces armées nigérianes », et avec « l’approbation explicite » du président Bola Tinubu.
Par ailleurs, le gouvernement nigérian n’a indique que vendredi soir où étaient situées les cibles visées : elles se trouvaient dans les zones rurales de l’Etat de Sokoto, dans le nord-ouest, et de l’Etat de Kwara. « Les frappes ont été lancées depuis des plateformes maritimes basées dans le golfe de Guinée », a ajoute Mohammed Idris.
Enfin, ce dernier, détaille que « des débris provenant des munitions tirées sont retombées à Jabo, dans la zone du gouvernement local de Tumbuwal, dans l’Etat de Sokoto, et à Offa, dans l’Etat de Kwara ». Selon le ministre, aucun civil n’a été blessé ou tué.

