Donald Trump oppose son veto à deux projets de loi, pour la première fois de son second mandat
Le président américain Donald Trump a mis son veto à deux projets de loi, pour la première fois lors de son second mandat, rejetant la construction d’un pipeline d’eau potable et l’extension d’une réserve amérindienne.
Le président républicain a opposé son veto lundi à ces textes bipartisans, soutenus par les élus démocrates et les républicains, a annoncé la Maison Blanche mercredi.
Pour passer outre le veto présidentiel, le Sénat et la Chambre des représentants devront adopter ces textes à une majorité des deux tiers.
« Ce n’est pas terminé »
L’un de ces textes visait à achever un projet datant des années 1960 pour acheminer de l’eau potable jusqu’aux grandes plaines de l’est du Colorado. Donald Trump a justifié son veto par le coût, selon lui, trop important du projet, se félicitant d’épargner ainsi aux contribuables américains le financement de « politiques coûteuses et peu fiables », dans sa lettre d’explication au Congrès.
Le pipeline, dont la construction avait été proposée dans les années 1960 sous la présidence de John Kennedy, avait obtenu le soutien des deux chambres du Congrès.
« Ce n’est pas terminé », a écrit sur les réseaux sociaux l’élue républicaine du Colorado à la Chambre des représentants Lauren Boebert, une ancienne alliée de Donald Trump.
La Maison Blanche a également annoncé le veto de Donald Trump à un projet de loi prévoyant l’extension de la réserve amérindienne de la tribu des Mikasukis dans une section du parc national des Everglades, en Floride, nommée Osceola Camp. La tribu avait participé, plus tôt cette année, à une action en justice contre l’« Alcatraz des alligators », un centre de rétention de migrants monté à la va-vite dans cette région marécageuse des Everglades.
Une juge fédérale avait ordonné de démanteler de nombreux équipements du centre, signifiant sa fermeture à terme. Donald Trump a affirmé que la tribu des Mikasukis n’était pas autorisée à occuper Osceola Camp et que son administration ne permettrait pas l’utilisation de l’argent des contribuables pour des « projets au bénéfice d’intérêts particuliers », en particulier pour des groupes « non alignés » avec sa politique migratoire.
Les présidents américains ont rarement recours au veto aux États-Unis. Lors de son premier mandat à la Maison Blanche, Donald Trump a opposé son veto à 10 textes. Son prédécesseur, le démocrate Joe Biden, a mis son veto à 13 projets de loi au cours de ses quatre années de mandat.

