« C’est quoi cette fable ! » : au procès Lafarge, la défense des anciens dirigeants plaide la relaxe
Le sort des anciens dirigeants de Lafarge, jugés depuis cinq semaines pour financement du terrorisme, est entre les mains du tribunal. « Vous allez devoir dire comme se passera le reste de ma vie et celle de ma famille », a lâché en guise de derniers mots Bruno Pescheux, l’ancien directeur de la filiale syrienne du cimentier, contre qui le parquet national antiterroriste (PNAT) a requis cinq ans de prison ferme. Lui comme les autres prévenus attendront le 13 avril pour connaître l’épilogue judiciaire de ce que l’accusation a qualifié de « faillite totale » : le versement à des organisations terroristes, Daech en tête, de quelque 4,7 millions d’euros pour maintenir l’activité de l’usine de Jalabiya (nord de la Syrie) pendant la guerre civile, en 2013 et 2014.
Avant que le tribunal ne mette un terme à l’audience ce vendredi, après un procès touffu qui n’aura pas nécessairement fait progresser la compréhension de ce dossier complexe, les avocates des deux principaux prévenus ont chacune plaidé la relaxe. Un même objectif mais deux développements différents pour des hommes aux positions antagonistes.

