« Ce régime se maintient par la corde » : en Iran, l’implacable répression

« Ce régime se maintient par la corde » : en Iran, l’implacable répression

L’inquiétude monte autour du sort de Narges Mohammadi. La lauréate du prix Nobel de la paix 2023 a été arrêtée le 12 décembre à Mashad, dans l’est de l’Iran, lors d’un hommage à un célèbre avocat des droits humains, retrouvé mort six jours plus tôt dans son bureau. Officiellement d’une crise cardiaque… malgré les traces de contusions dont son corps semblait couvert. Les images des 16 caméras de vidéo-surveillance ? Introuvables, comme cette militante de 53 ans, enfermée depuis dans une prison dont le régime tait le nom.

Elle n’a eu droit qu’à un coup de téléphone, celui de son frère, à qui elle s’est plainte d’avoir été brutalisée — « frappée à la tête et au cou, traînée au sol » — lors de son arrestation, avec une quarantaine d’autres militants, par des agents du régime infiltrés dans la cérémonie de deuil pour l’avocat.