Attentat de Sydney : les terroristes ont lancé des explosifs, dont une « bombe balle de tennis » sur la foule, qui n’ont pas fonctionné
C’est un détail dans une journée d’horreur mais qui en dit un peu plus sur la détermination des assaillants. La police australienne a révélé cette nuit une partie des éléments de son enquête sur les auteurs de l’attaque de Bondi Beach, de la semaine dernière. Les terroristes qui ont mené cette attaque sanglante lors d’un festival juif à Bondi Beach ont lancé quatre explosifs - qui n’ont pas explosé - au début de l’attaque, dont une « bombe balle de tennis », selon la presse locale.
Les Akram, père et fils, ont « planifié méticuleusement cette attaque terroriste pendant de nombreux mois », ont assuré les policiers en charge de l’enquête. Des vidéos trouvées sur le téléphone de Naveed ont montré que le duo était motivé par une « idéologie extrémiste violente » liée au groupe État islamique.
Celles-ci incluent une vidéo dans laquelle le duo est assis devant un drapeau de l’État islamique et détaille sa motivation pour l’attaque de Bondi et condamne « les actes des sionistes », ont précisé les policiers. Naveed semble également réciter un passage du Coran en arabe dans la vidéo.
La vidéosurveillance enregistrée à Bondi Beach deux jours avant l’attaque a montré les Akram se rendant dans la zone et menant une reconnaissance, selon la police locale. « L’accusé et son père sont vus sortir du véhicule et marcher le long de la passerelle, étant la même position où ils se sont rendus deux jours plus tard et ont tiré sur des membres du public », ont écrit les policiers.
Reconnaissance et bombes artisanales
La police a également déclaré que les objets, qui ont été placés dans une voiture, étaient trois armes à feu, mais aussi des engins explosifs improvisés « faits maison », y compris une « bombe balle de tennis » et deux drapeaux de l’État islamique.
Ils se sont ensuite rendus à Bondi où ils se sont garés et ont placé les drapeaux à l’intérieur des vitres avant et arrière, ont assuré les policiers. Après avoir retiré les armes à feu et les bombes artisanales de la voiture, ils ont marché vers la passerelle d’où ils ont mené leur attaque, ont retracé les policiers.
Trois bombes artisanales et la bombe balle de tennis ont été lancées alors qu’ils approchaient du pont, ont raconté les policiers, mais n’ont pas explosé bien qu’elles aient été évaluées comme « viables » selon l’enquête. Un cinquième engin explosif a ensuite été trouvé dans leur véhicule, une information précédemment révélée par les policiers.
Naveed Akram, 24 ans, a été inculpé de dizaines d’infractions, dont 15 chefs d’accusation de meurtre. Le plus jeune des deux tireurs, qui a été blessé par balle par la police pendant l’attaque, est sorti de l’hôpital lundi et a été transféré en prison. Le deuxième tireur présumé, son père Sajid Akram, a été abattu.

