Accusé d’être « un dictateur en herbe », le président du Costa Rica est au Salvador pour s’inspirer des méthodes de Bukele

Accusé d’être « un dictateur en herbe », le président du Costa Rica est au Salvador pour s’inspirer des méthodes de Bukele

Le Salvador et le Costa Rica ont signé jeudi un accord de coopération en matière de sécurité, notamment pour lutter contre les gangs criminels, et souhaitent que s’y joignent d’autres pays de la région. « Ce que nous faisons, c’est vous transmettre toute notre expérience, nos connaissances et ce que nous avons accompli ici, afin que vous puissiez l’appliquer » au Costa Rica, a déclaré le président du Salvador, Nayib Bukele, après la signature au Salvador de ce document baptisé « Alliance Bouclier des Amériques » avec son homologue Rodrigo Chaves.

Nayib Bukele est populaire au Salvador pour sa lutte contre la criminalité et les gangs. Celle-ci s’appuie depuis 2022 sur un régime d’exception qui permet des arrestations sans mandat, mais fait l’objet de critique de la part des organisations de défense des droits humains qui dénoncent des violations des droits et affirment que des milliers d’innocents sont derrière les barreaux.

Au cœur de sa stratégie, le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), gigantesque prison d’une capacité de 40 000 détenus, qu’il doit faire visiter au président du Costa Rica lors de son déplacement de deux jours.

Rodrigo Chaves, qui fait l’objet d’une procédure au Congrès costaricien pouvant conduire à sa destitution, a déclaré que dans son pays, on l’accusait d’être un « dictateur en herbe » parce qu’il voulait éradiquer la criminalité croissante, notamment en « change (ant) les lois », sur le modèle du Salvador.

Bukele a dit pouvoir aider le Costa Rica grâce à son « expérience » dans le « démantèlement des structures criminelles », la gestion des prisons et « les réformes législatives nécessaires pour éradiquer la criminalité ».